mercredi 18 janvier 2012

Washington n'est définitivement pas la capitale du basket US'.

A la Maison Blanche, le président des Etats-Unis d'Amérique a reçu les derniers champions en titre, les Mavericks de Dallas. Il ne recevra probablement jamais les Wizards, joueurs de la franchise locale. En effet, après 13 matchs, le club présente un bilan de 1 victoire et 12 défaites. Les craintes sont réelles, on a peur de faire une saison à la Cleveland l'année dernière ( cf : Cleveland ; la résurrection inespérée) à Washington et c'est bien parti pour ! L'équipe a t'elle les moyens de relever la barre ?

Concrètement, oui. Mais certains éléments montrent le contraire. A commencer par l'entente dans l'équipe. Grâce à une interview de Séraphin publiée sur le site de L'Equipe, (http://www.lequipe.fr/Basket/Actualites/Seraphin-travailler-encore/256282 pour les plus curieux) les joueurs et le staff ont eu besoin d'une réunion pour mettre les choses à plat tellement la situation était devenue critique au sein même de l'équipe. En effet, les joueurs parlaient de manière individualistes au micro des journalistes et non "au nom de l'équipe". Pire même, Jan Vesely, le rookie drafté en 6e position, rejetait la faute sur ses coéquipiers, lui qui commence à peine la saison puisqu'il était jusqu'à présent blessé. Sans parler aussi des joueurs frustrés de leur temps de jeu. Tous n'ont pas la même mentalité que notre Kevin Séraphin qui travaille dur tous les jours sans se plaindre. Et cette gestion des égos qui est vivement critiquée par la presse.

En effet, le coach Flip Saunders dispose d'un effectif assez complet. Jetons un coup d'oeil au 5 majeur :
-John Wall en meneur de jeu. Un joueur véloce, qui entame sa deuxième année NBA et il montre qu'il a déjà mûri. Il est très présent au niveau des interceptions et ses drives sont presque tout le temps percutants, il perd peu de ballons dans un match.
- Nick Young au poste d'arrière. Un joueur qui surprend tout le monde. Peu de gens ont misé sur lui mais il est bien là et il est très important dans l'équipe. Ses shoots sont utiles, et c'est un acrobate en ce qui concerne l'attaque du panier. Il s'est fait remarqué l'année dernière en marquant un lay-up en faisant un tour sur lui même.
-Rashard Lewis à l'aile. Le joueur le mieux payé de la NBA est expérimenté et malgré son attitude des fois désinvolte et virulente (il s'est battu récemment), son shoot longue distance reste très efficace. Avec les décalages que peuvent créer Wall & Young, les shoots ouverts ne sont pas un problème du tout pour lui. C'est essentiel d'avoir un "catch-and-shoot" dans son équipe.
-Andray Blatche en ailier fort. L'homme qui cherche absolument à faire un triple double dans sa carrière est certes très arrogant et se surestime un peu, mais on connait son potentiel et l'impact qu'il a dans la raquette. La seule chose qu'on ne peut pas lui reprocher, c'est qu'il donne tout sur le terrain. Et après tout, ce qu'il se passe en dehors du terrain peut être évité par un encadrement plus ferme. Flip Saunders si tu m'entends.
-Et enfin Javale McGee au poste de pivot. A part une immaturité déconcertante, McGee est un joueur très précieux. Il tourne à 12 pts et 10 rebonds par match depuis le début de la saison. Bien sur il a tendance à trop vouloir faire le show sur le terrain, mais c'est un grand gamin on peut pas lui en vouloir. Par contre le coach lui en a voulu. Contre les Rockets de Houston au dernier match il s'est permis de faire un alley oop pour lui même avec la planche en contre attaque, et ça n'a pas du tout plu à Filip Saunders qui la mis sur le banc pour le reste du match. Peut être qu'avec plus de sérieux et de discipline, il deviendrait un élément plus décisif qu'il n'est déjà. Puisque bien sur, il est incontournable, de par ses contres redoutables et le combat qu'il livre chaque match.

Alors bien sur c'est un très bon effectif, qui ne vaut pas celui de grosses écuries certes, mais de bons starters sans bons remplaçants ça ne vaut rien. Sur le banc nous avons Jordan Crawford (à ne pas confondre avec Jamal Crawford qui joue à Portland), Maurice Evans, le rookie Jan Vesely, Roger Mason et notre Ronny Turiaf à nous quand il reviendra de blessure. Ce sont des joueurs qui peuvent apporter de par leur expérience pour certains (Evans, Crawford, Mason) et de par leur énergie pour d'autres (Vesely, Turiaf). Soyons clairs, cet effectif n'est pas digne d'un 1-12 comme bilan. Alors on ne dit pas non plus qu'ils ont leur place en play-offs, mais ils méritent au moins d'avoir un ratio victoires-défaites plus honorable. Et si la situation continue, beaucoup de choses vont changer.

Et il y a bien une chose que les dirigeants des Wizards doivent éviter à tout prix, c'est le départ de Wall. Le sophomore va se lasser de perdre et ses ambitions vont l'emmener ailleurs, et s'il se déclare free agent à la fin de son contrat rookie, c'est à dire à la fin de la saison, nombreux seront les clubs qui voudront de lui. Miami était déjà intéressé cet été mais cela n'a pas abouti. C'est un garçon fougueux, mais il est discipliné et sérieux. Il est le point d'ancrage de l'équipe, et du haut de ses 21 ans, il porte la franchise à bout de bras. Sans lui la situation serait vraiment désespérée.

Mais dans le sens contraire, la situation pourrait être mieux, et là par contre je ne fais qu'exprimer mon avis, mais le point noir de cette équipe, c'est le coach. Pour avoir vu plusieurs matchs des Wizards, j'ai souvent remarqué des choix douteux dans son coaching. Et on sent bien le malaise qui existe entre lui et ses joueurs lorsqu'il passe ses consignes lors des temps morts. On sent bien une équipe qui a envie de bien faire mais qui bafouille son basket. Un changement de coach serait selon moi une solution à leurs problèmes. Malgré des résultats encore trop fragiles, on a pu remarqué l'impact du nouveau coach des Timberwolves cette année, le très sérieux Rick Adelman. Et c'est de ce genre d'homme que Washington a besoin pour encadrer cette équipe.

Beaucoup condamnent les Wizards à des années et des années d'errance dans les bas fonds du classement de la Ligue, mais bizarrement moi je vois une lueur d'espoir, et j'espère qu'ils vont faire ce qu'il faut pour le redressement de l'équipe cette saison. Parce qu'après tout, c'est quand même la capitale des Etats-Unis ne l'oublions pas !