vendredi 27 avril 2012

Preview premier tour des playoffs : Oklahoma City (2) vs Dallas (7)

C'est avec plaisir qu'on retrouve ces deux équipes qui s'affrontent directement au premier tour des playoffs. On se souvient tous de la confrontation des deux équipes totalement maîtrisée par les Mavericks en finale de conférence des playoffs de l'an passé. Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts, et c'est dans un contexte différent que ces deux équipes se rencontrent. Explications.

Dallas, ton univers impitoyable !

Cette année, les Mavs ont connue une année mouvementée. Longtemps dans le top 4 à l'Ouest, ils ont dégringolé au classement au fur et à mesure de la saison. Plusieurs évènements expliquent cette descente :
1/ La blessure de Jason Kidd. A 38 ans, le vieux briscard est vraiment le point d'ancrage du jeu. Offensivement, il apporte un point de transition dans le jeu. Il a bien évidemment, vu son âge, un peu arrêté d'attaquer le panier. Mais son shoot longue distance reste néanmoins une valeur sûre. Mais ce n'est pas son rôle. Et malgré l'aisance dans les drives de Rodrigue Beaubois, on voit bien que ce n'est pas d'un meneur scoreur dont l'équipe a besoin.
2/ Il est vrai qu'il n'était pas très important dans les plans de Carlisle, mais cette histoire avec Lamar Odom a quand même bien tourmenté les joueurs dans les vestiaires. Le 6th man de l'an passé a vraiment eu un caractère de "cochon" et la mentalité qu'il adopté n'est pas digne du joueur qu'il est. Arborer un tee-shirt des Lakers lors du départ de Dallas est vraiment une preuve qu'il n'a que ce club en tête et qu'il ne voudrait pas jouer ailleurs.
3/ L'année qui suit le titre n'est jamais facile. D'autant plus quand il y a un renouvellement d'effectif. Lorsque les Chandler, Stevenson, Barea et autres Butler (même s'il n'avait pas joué) sont partis, il a fallu les remplacer. Les arrivées de Vince Carter, Delonte West et Lamar Odom semblaient être prometteuses, mais pas assez comparé aux joueurs qui sont partis. En cette fin de saison, West et Carter reviennent bien. En effet, Vince tourne à 19 pts par match (hormis le match d'hier soir) et vu qu'Odom ne fait plus partie de l'équipe, il va être replacer à l'aile. Ce qui ouvre la porte du 5 majeur grande ouverte à Delonte West.
Mais malgré tout cela, on peut quand même constater une régularité constante chez les deux gros scoreurs de l'équipe : Jason Terry et Dirk Nowitski. 

Des prétendants au titre attendus.

Les joueurs d'Oklahoma City ont impressionné tout au long de la saison, mais ont subi une période de moins bien en fin de saison. Cela leur a coûté leur première place au profit des Spurs. Et bien que tous leurs joueurs aient nettement progressé, avec notamment Kevin Durant prétendant au titre de MVP de la saison régulière, ils sont désormais attendus. L'année dernière, il avaient atteint la finale de conférence pour échouer lourdement 4-1 contre les Mavs. Un parcours que pas beaucoup de monde avait prédit. Cette année, ils s'affichent clairement comme des prétendants au titre. Et ce statut, il faut l'assumer. Le duo Westbrook-Durant a fait ses preuves tout au long de la saison régulière, ajoutez à cela le meilleur contreur de la Ligue en la présence de Serge Ibaka qui fait un gros boulot en deuxième rideau défensif. Malgré un début de saison calamiteux pour Westbrook, il s'est bien rattrapé après les All-Star Weekend. Mais eu delà de ce duo, c'est tout un groupe soudé qui avance ensemble.

Vers un Big Three ?

A Oklahoma City, les ventes de maillot de Kevin Durant explosent. Leader incontesté de la franchise, il n'est cependant pas concevable de pouvoir bien jouer sans son meneur athlétique Russell Westbrook. Un meneur qui dunk, tire à 3 points, fixe et défend bien. Leurs prestations constantes ont fait d'eux un des duos les plus performants de la NBA. Mais dans un match, les effectifs tournent. Et sans un banc assez solides, les efforts des titulaires sont vains. Et c'est là qu'intervient James Harden. A son poste, il y a aussi Thabo Sefolosha. Mais ils ont tous les deux des registres complètement différents. Le Suisse est un chien de garde très difficile à semer alors qu'Harden est une fusion entre l'arrière shooteur et le meneur fixeur. Capable de se créer les espaces mais aussi de faire du "catch-and-shoot". Le natif de Los Angeles a pris une nouvelle dimension cette année. Il est le favori dans la course au titre de meilleur 6ème homme de la Ligue. 

Une rivalité est née.

C'est peut être un peu précipité de parler de rivalité maintenant, mais quand on voit l'intensité des matchs qui ont lieu entre ces deux équipes, on a vraiment hâte de voir les prochains. Cette année, tous les éléments sont réunis pour qu'on assiste à un très beau premier tour avec du suspense. Rien n'est joué, les deux équipes ont les moyens de passer, et c'est ça qui fait toute la beauté de cette affiche. On oublie les classements, il s'agit là de playoffs et on sait que c'est complètement différent. Bien sûr on entend par rivalité de ce qu'il y a de plus sain dans une rivalité, avec respect de l'adversaire et tout ce qui suit. 



Prévisions The Daily Dunk : Victoire d'Oklahoma City 4-2.